JUIN 2019
COMETE ET METEORITE
•Une comète est, en astronomie, un petit
corps céleste constitué d'un noyau de glace et de poussière en orbite
(sauf perturbation) autour d'une étoile. Lorsque son orbite, qui a
généralement la forme d'une ellipse très allongée, l'amène près
de cette étoile (par exemple le Soleil dans le Système solaire),
•la comète est exposée à diverses forces émanant de cette
dernière : vent stellaire, pression de radiation
et gravitation. Le noyau s'entoure alors d'une sorte de
fine atmosphère brillante constituée de gaz et de poussières, appelée
chevelure ou coma,
souvent prolongée de deux traînées lumineuses composées également de gaz et de
poussières, les queues (une de gaz ionisé et une de poussières), qui peuvent
s'étendre sur plusieurs dizaines de millions de kilomètres.
Dans
le Système solaire, quand elles s'approchent suffisamment de
la Terre ou que leur magnitude est importante, les comètes
deviennent visibles à l'œil nu (parfois même de jour) et peuvent être
spectaculaires ; elles sont alors classées comme « grandes
comètes ».
•Noyau d'une comète.
•L'hypothèse de constitution du noyau la plus communément
admise et confirmée par les récentes expériences spatiales de spectroscopie, est qu'il serait un
corps solide constitué pour environ moitié de glaces (essentiellement d'eau,
puis de monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, méthane, éthane, acétylène) et
environ moitié de matières météoritiques agglomérées (modèle dit de la « boule
de neige sale » proposé par Fred Whipple en
1950, « modèle en couche » proposé par Michael
J. Belton à la suite de la mission Deep
Impact). Ces glaces se subliment (lorsque la comète
est à une distance de 1 à 3 unités astronomiques du Soleil) sous l'action du
rayonnement solaire et donnent naissance à la chevelure, puis aux queues.
•La présence de molécules organiques dans les comètes est un
élément en faveur de la théorie de la panspermie. Un scientifique de
la NASA, Richard B. Hoover (en), prétend ainsi en 2011
avoir trouvé des bactéries fossiles extraterrestres dans des comètes, mais la
NASA a pris ses distance avec ces travaux, leur reprochant un manque d'évaluation
par les pairs. Les
noyaux cométaires sont parmi les objets les plus sombres du Système solaire
avec un albedo compris entre 2 et 7 %.
•Une comète importante possède en général deux queues
visibles :
•Une queue constituée d'un plasma, rectiligne et se
maintenant à l'opposé du Soleil (comme une ombre),
poussée à haute vitesse (de l'ordre de 500 km/s) par le vent
solaire ; les changements de polarité du vent solaire produisent des
ruptures dans la queue de plasma qui se reconstitue dans les heures qui
suivent.
•Les essaims d'étoiles
filantes (par
exemple : Perséides, Orionides, Géminides) sont associés à des
comètes. Les poussières perdues par une comète lors d'un passage se
répartissent le long de l'orbite de celle-ci en formant une sorte de vaste
nuage. S'il advient que la Terre, dans son mouvement orbital annuel, traverse
un tel nuage, on assiste alors à une pluie d'étoiles filantes plus ou moins
dense suivant l'activité et la nature de la comète. Ces « étoiles
filantes » semblent provenir d'un même point du ciel appelé le radiant, un peu comme lorsqu'on
est dans un tunnel rectiligne et que l'on a l'impression que les bords de
celui-ci convergent vers un même point. L'essaim est nommé d'après la
constellation où est situé le radiant (par exemple : Persée pour les
Perséides, les Gémeaux pour les Géminides).
Une météorite est un corps solide naturel d'un système planétaire (ou roche extraterrestre) qui en traversant l'atmosphère d'un autre corps n'a pas perdu toute sa masse et qui atteint la surface de la Terre ou d'un autre astre (planète, exoplanète, satellite naturel, astéroïde) sans être complètement volatilisé lors de l'impact avec cette surface.
•La majorité des météorites proviennent de petits corps
célestes du Système solaire appelés météoroïdes (99,4 % des
météorites analysées proviennent de fragments d'astéroïdes, quelques centaines
de spécimens sont d'origine lunaire ou martienne), elles sont plus
rarement produites par l'impact de gros astéroïdes.